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En avril, ne te dévenelle pas d’un fil

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Les ravenelles fleurissent toujours au mois d’avril.
Les venelles fleurent le jour d’avril.
Elles furent d’avril.
Belles enfuies d’avril.
Les rebelles effilent avril.
Les bretelles défilent en avril.
Les varicelles effleurent les toux d’avril.
Les ravenelles fleurissent toujours en avril.

 

Heu, un peu en avance pour le 1er avril, chez toi, lise; chez moi,  avril est déjà âgé de 50 minutes.

Edition spéciale  1 er avril, sur mon blog, article intitulé Ballade et balade empoissonnée.

C’est sur http://jacou33.wordpress.com/2014/03/31/ballade-et-balade-empoissonnee/

Bon premier avril 2014

Les vraies quenelles natures lyonnaises

Temps de préparation : 60 minutes
Temps de cuisson : 40 minutes

Ingrédients (pour 10 quenelles) : – 100 g de beurre
– 120 g de farine
– 100 g de gruyère râpé
– 3 oeufs
– noix de muscade râpée

Préparation de la recette :

Faire chauffer un verre, d’eau avec le beurre et un peu de sel.

Quand le beurre est fondu, ajouter la farine, et cuire 10 min à feu doux en remuant sans cesse.

Hors du feu, ajouter le gruyère puis les oeufs et la muscade quand le mélange a un peu refroidi.

Former des boudins sur une surface farinée et les mettre au frais une bonne demi-heure pour que les quenelles se tiennent bien.

Mettre les quenelles dans une marmite 30 à 40 min, à feu très doux, avec une sauce de votre choix (il faut que la sauce recouvre quasiment les quenelles).

Remarques :

Moi, j’opte gracieusement pour une bonne sauce tomate faite maison avec en option des petits champignons!

 

PS: tu peux ajouter à la panade du poisson, poulet ou veau émietté, suivant le goût que tu veux donner aux quenelles.

A great WELCOME to you

Special WELCOME to  my friends from the DS : Tell me if you need me to translate some part of this blog.

My other blog : http://chroniquesde.wordpress.com

 

Les titres de Mars

Sous le titre général l’AVERSE, la liste des textes de mars sont réunis sur la page adéquate : Mars, averses

S’il y a quelques erreurs, n’hésitez pas à me le faire savoir –  nobody’s perfect , lol !

J’ai deja le titre d’avril !

Vous voulez savoir ?

Une semaine à l’avance, est-ce trop d’avance ?

D’après vos réponses, je vous donnerais le titre d’Avril, découvert hier soir tard ( quelque chose comme minuit chez vous de France ) dans une longue conversation avec mon amie de Belgique.

Bon, un premier indice : il s’agirait de petites rues …

( hi hi hi !)

Titre Mars 16 / Nous sommes ce qui ne rêve, Florence Noël

Nous sommes ce qui ne rêve

____________________________

 Un instant

nous sommes ce qui ne rêve

entre les agaceries du monde

et le socle narquois de l’éternité

soudain seul les fesses en biais

sur cette marche

et partout la poussière grillée de pluie

gobée aux eaux sauvages et lourdes

enfantement rageur d’été

la poussière cette senteur qui prend le nez de notre enfance

et le ranime de ses après midis joués cassés de gouttes

l’odeur si intime de l’été dénudé

et tout l’effort des poussières tiédies

éventées et qui crient

souverainement

empire du seul sens traversier sous l’averse

Ce rêve absent comme

un saisissement moite

un rapatriement à l’urgence d’une aubade

du geste d’un humain qui s’ébauche comme pour nous

et finira dans notre seul regard

à l’écorce d’un jour son feu séchés sous l’eau

l’odeur universelle de l’attente à l’orée de la pluie

la fraternelle pluie passante

on peut y aller maintenant il ne pleut presque plus

il fait toujours doux c’est étrange

malgré ce ciel ronde bosse malgré

que

C’est juste que la pluie mouille

et que les cheveux rechignent, pardon

à cet aplatissement sans panache

à cette traversée pressée

dans l’ignorance de la touffeur

à peine fraîchie aumône de drache

concession coupable à l’orage éludé

pour l’appel d’un vif oeil à cet appas de soleil

carré dans le coin droit du tableau noir

ces pavés sous ce déchirement céleste des lumières

pulsant la chaleur du jour

malgré cette pluie qui s’acharne à fourrager ce feu muet des pierres

jusqu’à leurs racines exhalée de nervures

de cédilles de roches de failles infimes

des traces de vieille lentes et de landaus dévalées

toutes ces ombres vitales

emprisonnées dans les poussières grillées

Combien de fois grillées pour chasser de nous le rêve

car dans une vie entière

combien de fois saisis d’une simple pluie

un seul instant

ravis hors de nos rêves ramenés à ça

la pluie,

la goutte rouillant l’engrenage de nos vides intérieurs.

 _______________

Florence Noël

 

 

 

Mars 13 / Plif ! Plaf ! Plouf ! , par Ma’

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Plif ! Plaf ! Plouf !
« Il pleut, il mouille… » La ritournelle vient toute seule aux lèvres de la jeune femme alors qu’elle regarde par la fenêtre.
« .. C’est la fête à l’escargouille » chantonne le petit garçon dans son dos.
« L’escargouille, mais voyons cela n’existe pas ! » lui rétorque la jeune femme, le regard amusé.
« Si Maman, ça existe, c’est la maîtresse qui l’a dit » répond l’enfant.
« Ah ! Et à quoi donc ressemble un escargouille ? A moins que ce ne soit une escargouille d’ailleurs ? » lui demande sa mère.
« Je ne sais pas… Je ne connais que les escargots et les grenouilles. C’est peut-être un mélange des deux, un peu comme une grenouille avec sa maison sur le dos ? », dit le petit garçon.
La jeune femme réfléchit un instant et finit par conclure : « Oui, c’est possible ».

Plif ! Plaf ! Plouf !
« Il pleut, il mouille… »

L’averse polyglotte

Les averses, ça me connaît. Je vis en Angleterre, ce merveilleux pays qui peut parfois se révéler un tantinet humide.

Mais je viens du Sud Ouest, où il fait certes un temps splendide toute l’année, mais où il n’est pas rare de sortir gaillardement, au mois de mars, sans parapluie et de se prendre une légère averse. « Oh mince, il pleut! » Comme disait mon grand père qui, sans être ni météorologue ni vigneron, possédait une culture encyclopédique sur les effets des conditions climatiques sur la vigne, dans le bordelais en général et à Saint Emilion en particulier, une bonne petite averse, ça ne fait pas de mal. Il ne faut pas la confondre avec cette calamité tombée du ciel, à l’instigation des buveurs d’eau probablement, qu’est la méchante averse, voire cette ignominie qu’est l’averse de grêle, qui va hacher menu des raisins innocents qui ne demandaient pourtant qu’à être cueillis et pressés….non, la bonne petite averse est sympathique, elle fait sortir les escargots et pousser les salades, qui nourriront ces mêmes escargots, qu’on pourra servir avec une sauce au vin…

Par contre, en Andalousie, pas la moindre goutte d’eau, « madré de dios! » Quarante degrés l’ombre…quel dommage qu’il n’y ait pas d’ombre. La pluie ne parle pas espagnol ? Pourtant à Mexico, les énormes bougainvilliers laissent supposer un peu d’humidité. Il fait un soleil radieux, il fait chaud, on ne croirait jamais que c’est la capitale la plus en altitude. Quel ciel bleu, c’est un bonheur! Ah, tiens, il fait déjà nuit. Il faut dire qu’avec le décalage des heures des repas, on sort à peine de table que c’est déjà le soir, alors qu’on se croit en début d’après midi. Pourtant, il n’est que cinq heures. La saison des pluies? Allons bon, qu’est ce que c’est que ça? Oh, une petite goutte…. »Ay, caraï! » Ce n’est pas une averse, ce n’est même pas un déluge, on ne sent plus les gouttes. L’eau coule à torrents dans les rues, on en a jusqu’à mi mollet et c’est des baquets entiers qui se déversent en continu du ciel, c’est un lac immense qui se vide sur nos têtes, un océan…et revoilà le soleil. On sèche doucement, dans une fumée de vapeur d’eau.

La verte Erin, l’Irlande, il paraît qu’il y pleut…évidement en débarquant un premier octobre, il ne faut pas s’attendre à trouver du beau temps. C’est une petite averse, le soleil brillera vite. C’est une averse, ça va s’arrêter. C’est une grosse averse, ça va bien cesser un jour. C’est une averse interminable, ce n’est pas possible, il faut que ça s’arrête! ….hahaha, je savais bien que la pluie ne pouvait plus durer, voilà le soleil. On est le 15 mai, ça nous fait donc une averse de 8 mois, « oh, feck!  » (Pour les anglophones, relisez bien, c’est feck, pas autre chose. C’est un charmant petit mot typiquement irlandais qui n’a rien de grossier. On l’entend parfois à la sortie de la messe, c’est pour dire!)

Et en Angleterre….il n’a pas plu depuis 10 jours!

Mon ami Patrick

patrick packwood rail mars 2014

Mon ami Patrick Packwood est Québécois, comme son nom ne l’indique pas,   et il est poète, auteur, et photographe. Je vous laisse admirer ci-dessus une de ses créations – et je reviens ici demain matin vous reparler de lui, car nous partageons lui et moi, actuellement, une « panne d’écriture »  C’est important et il faut en parler, car personne n’est à l’abri de ce genre d’arrêt brusque ;  mais il est trop tard pour que je me lance sur ce sujet  et j’ai sommeil. A demain, donc – et Patrick, si tu passes par ici, n’hésite pas à nous donner ton avis

Puis, merci encore une fois pour ta photo !

Mars 11/ Les gaufres

Les gaufres, dans cette famille, ont une histoire qui mérite d’être contée.
Un certain jour de juin, une maman déjà largement enceinte, avec un bébé prévu pour le mois de septembre, part allègrement chercher ses cinq enfants à l’école, en poussant le dernier dans sa poussette. Il fait beau, le soleil brille, la maman se surprend même à chanter.
Elle arrive devant l’école, le vent se lève. Elle regarde vers le ciel, et voit arriver à grande vitesse, des nuages noirs. « Aie, l’orage… ce n’était pas prévu ». De fait, habituellement, dans ce genre de situation, la maman prévoit les cirés dans le panier de la poussette, mais cette fois, le panier est vide. Or il est 16 heures, l’heure où les enfants sortent fatigués de l’école, sont affamés, et ont un niveau de patience minimum.
Le temps de se faire ce genre de réflexions, le ciel est bien noir. la maman récupère les plus jeunes à la maternelle, et attend les deux aînés scolarisés en primaire. Enfin, ils sortent, mais elle comprend bien qu’elle n’a aucune chance de rentrer en évitant la pluie. Ne pouvant courir, elle sera mouillée, et ses enfants avec elle. Ils vont être grognons, et elle sera impatiente. Vite, son cerveau s’emballe, et cherche comment faire passer ce moment pénible à ses enfants.
« Eureka ! » Elle a trouvé. Elle attend que tout le monde ait pris place autour de la poussette (celui qui suce le pouce droit à droite, pour qu’il puisse tenir la poussette de la main gauche, celle qui suce le pouce gauche à gauche pour qu’elle puisse tenir la poussette de la main droite, et l’aînée marchant à côté, et le deuxième tenant la main de sa maman), et elle fait une déclaration digne d’un discours à l’ONU (Il y a un point commun entre l’ONU et cette famille : la paix à faire respecter).
« Les enfants, savez-vous que lorsqu’on rentre mouillé à la maison, on peut manger des gaufres ? » Les enfants regardent leur mère d’un air interloqué : « non, on ne savait pas ». « Et bien, je vous l’apprends, lorsqu’on est surpris par la pluie et qu’on n’a pas de quoi se protéger, on mange des gaufres ».
Elle a à peine terminé sa phrase, que des grosses gouttes commencent à tomber du ciel. Elles sont encore éparses : « Regarde, maman, il pleut, on va pouvoir manger des gaufres ». Elle sourit en coin. Les gouttes se font plus serrées. « Maman, cette fois, c’est sûr, il pleut ».
– En effet, il pleut, mais vous n’êtes pas encore suffisamment mouillés.
– Et maintenant ? (L’orage s’approche, la pluie devient dense)
– Pas encore, vous avez à peine quelques taches de pluie sur vos chemises. Il faut vraiment être mouillé.
Toute la famille attend la pluie avec une joie non dissimulée.
– Et maintenant ?
– Une partie de vos vêtements est encore sèche.
– Et là ?
– Je pense que l’on pourra faire des gaufres en rentrant.
Enfin, les voilà devant la maison. Ils ne sont pas seulement mouillés, ils sont dégoulinants. Avant de rentrer dans l’immeuble, tout le monde se déchausse, et vide ses chaussures de toute l’eau qu’elles contenaient. Les enfants se postent sur le paillasson où ils attendent leur mère. Elle court chercher des serviettes de toilette et une grande bassine. Ils se débarrassent de leurs vêtements trempés, et se sèchent et se rhabillent en riant de bonheur !
Et ce soir-là, ils ont mangé des gaufres.
Et c’est  depuis lors, que dans cette famille on mange des gaufres lorsqu’on se fait surprendre par la pluie. C’est de cette façon que naissent les coutumes familiales !